Chaque année, des millions de containers de marchandises transitent par toutes les mers du monde. Le développement du commerce international a conduit à la décision d’octroyer à chacun de ces containers un certificat de sécurité appelé CSC, s’il remplit les conditions pour être transporté sans danger.
À quoi s’applique le certificat CSC ?
Le transport par conteneurs est emblématique des échanges commerciaux qui ont lieu autour de la planète. Les porte-conteneurs se comptent aujourd’hui par milliers, et un seul de ces navires peut embarquer plus de vingt mille containers. Le rôle essentiel de ces caissons d’acier est à l’origine d’une convention, signée en 1972, sous l’égide de l’ONU et de l’Organisation Maritime Internationale. Cette convention vise à assurer la sécurité des personnes dédiées à la manutention des containers, en garantissant l’application de règles de sécurité standard par l’ensemble des pays intéressés. Elle contribue également à fluidifier les conditions de circulation et de contrôle entre les États, en prévoyant la mise en œuvre d’un règlement commun. Il en résulte l’attribution d’un agrément appelé « convention for safe containers« , ou CSC.
Sont concernés par cette convention les conteneurs neufs ou d’occasion, affichant des dimensions bien déterminées, utilisés pour les transports maritimes, mais aussi terrestres, par train ou par camion. Ces dimensions minimales équivalent à 150 pieds carrés de surface de plancher, ou bien 75 pieds carrés si le conteneur est muni de pièces de coin destinées à faciliter sa manutention. Les conteneurs conçus spécialement pour être transportés par avion sont exclus de la liste.
Attribution d’une plaque CSC : critères et durée
En vertu de cette convention, le contrôle de sécurité d’un conteneur porte sur plusieurs points. Le gabarit du conteneur doit être celui dans lequel il a été construit. Les critères de résistance de la structure d’acier doivent être conformes aux normes ISO établies. Enfin, pour la préservation des marchandises qu’il renferme, un conteneur doit bien sûr être parfaitement étanche. Afin de vérifier qu’un conteneur obéit à tous ces paramètres, l’organisme habilité le soumet à des tests de charge et de levage par les pièces de coin. Ces tests éprouvent la qualité de sa structure et sa résistance aux déformations.
La conformité aux normes ISO, sous la responsabilité du propriétaire, est dûment vérifiée par une société de classification. À l’issue de ce contrôle, il est délivré une plaque CSC, apposée sur une des portes du conteneur, attestant de la capacité de sa capacité à être utilisé pour le transport international en toute sécurité. La durée de vie de ce certificat est fixée à cinq ans pour un conteneur neuf, renouvelable tous les deux ans et demi moyennant un examen de contrôle. Il revient au propriétaire de se rapprocher d’un organisme habilité pour le renouveler à l’expiration du délai. Pour un conteneur en fin de vie, il est attribué un certificat dit de dernier voyage, valable pendant six mois.
Grâce à l’obtention de l’agrément CSC, reconnu par les pays signataires de l’accord, les conteneurs peuvent emprunter les circuits maritimes ou terrestres durant la période de validité du certificat. Avec ce laissez-passer, les formalités de contrôle en cours de transport se trouvent également allégées.
Comment lire une plaque CSC ?
Bien visible sur la structure, à la manière d’un badge autocollant, la plaque CSC indique que le conteneur est prêt pour l’expédition. Cette plaque comporte les diverses informations relatives au container lui-même et au respect par ce dernier des normes de sécurité définies par la convention. Elle comporte dans sa partie supérieure un code désignant le pays d’origine, la référence de l’organisme qui a procédé à l’inspection du container et l’année d’approbation.
Sur cette même plaque sont affichés ensuite la référence indiquant le type de container, le numéro de son fabricant et les coordonnées de son propriétaire.
D’autres informations renseignent sur le poids à vide et le poids maximal autorisé charge comprise, la charge de gerbage ou le type de traitement appliqué au plancher de bois. On y trouve enfin l’immatriculation du container, le numéro de l’agrément CSC attestant de sa conformité au règlement standard, ainsi que la date du prochain contrôle pour le renouvellement du certificat. Savoir déchiffrer cette plaque est donc indispensable pour s’assurer que le conteneur a bien satisfait à toutes les exigences de sécurité par un organisme agréé, et peut être considéré comme apte à l’expédition à des fins commerciales.
La carte grise du container
Avant d’organiser un, transport par container il est donc impératif de s’assurer que le matériel répond bien aux exigences standard de sécurité dictées par la convention internationale. La plaque CSC comporte toutes les données requises sur l’identification et les normes ISO obligatoires. Elle constitue donc à la fois la carte grise et la vignette de contrôle technique du conteneur, autorisant son utilisation sur les routes commerciales maritimes ou terrestres. Enfin, une fois achevé son dernier voyage, un conteneur n’est pas pour autant condamné à la casse. Beaucoup d’entre eux, vendus à prix réduit, connaissent une seconde vie en étant reconvertis en garage ou en abri de jardin !